Ce livre est une nouvelle édition de Rencontre avec le Japon paru en 2007 aux éditions Matrice. L’ouvrage restituait l’intégralité des conférences données par Jean Oury au Japon au cours de l’été 2005, ainsi que les différents échanges qui les avaient accompagnées. Il est encore aujourd’hui considéré par beaucoup comme l’un des plus riches écrits que nous a laissé le fondateur de la clinique de La Borde. Restituant sur le vif les aléas des rencontres, le livre permet de suivre le cheminement de la pensée de Jean Oury et invite ainsi ses protagonistes à suivre le conseil du poète espagnol Antonio Machado : « Le chemin se fait en marchant ». La personne qui parle n’a jamais, en effet, la certitude du point où l’amènera sa pensée. À l’image du travail clinique en psychopathologie, rien n’est jamais tracé à l’avance.

L’intention de Jean Oury au cours de ces rencontres est avant tout pédagogique car il sait qu’il s’adresse à un public de néophytes. C’est ce qui donne une valeur unique à ses textes : ils présentent de façon vivante et concrète l’ensemble des fondements théoriques de la psychothérapie institutionnelle et les modes sur lesquels ils sont déclinés au quotidien à la clinique de La Borde.

Cette édition ne reprend pas l’intégralité des interventions de Jean Oury et de ses interlocuteurs lors de son séjour au Japon. Une préface, toutefois, rédigée par l’une des protagonistes de l’époque, Catherine de Luca Bernier, permet d’en rappeler le contexte. L’ouvrage, ensuite, se décline sous forme d’extraits regroupés autour de thèmes « pivots », chaque fois accompagnés d’une illustration. Un dictionnaire, en fin d’édition, permet d’éclairer quelques concepts et personnages clef.

Notre ambition est de donner, ainsi, de manière accessible à un large public, une nouvelle actualité au travail et à la pensée de Jean Oury à l’occasion des 10 ans de sa disparition.

Jean Ouryétait psychiatre et médecin-directeur de la clinique de la Borde. Il fut l'un des fondateurs de la psychothérapie institutionnelle.


JEAN OURY, republication, 2024

Suite JEAN OURY


Psychiatrie et psychothérapie institutionnelle

Jean Oury

Jean Oury, est-il besoin de le rappeler, est actuellement un des psychiatres qui connaît le mieux au monde la problématique de la psychose, à la fois sur les plans clinique, psychopathologique, et surtout thérapeutique. La création de la clinique de La Borde a été un des actes les plus significatifs de la psychothérapie institutionnelle, et le travail qui continue de s'y dérouler cinquante ans après sa fondation, sert de référence dans un nombre considérable de pays pour les équipes psychiatriques qui ont décidé de prendre en charge au long cours les patients psychotiques. L'intérêt de publier un tel corpus tient à sa structure de constellation: il rassemble en 24 textes à peu près tous les outils conceptuels que Oury a développés et développe encore aujourd'hui. Il part à l'aventure sur l'océan de la folie en abordant dans les principaux ports de la psychose et de l'institution, et, tel un découvreur de contrées nouvelles, il enrichit les espaces connus de nouvelles dimensions, de pistes novatrices.

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Le Collectif. Le Séminaire de Sainte-Anne

Jean Oury

Cet ouvrage, paru en 1986, essentiel dans les pratiques de soin en institution, n’était plus disponible depuis plusieurs années, nous en proposons une nouvelle édition. Il regroupe les « séminaires de Sainte-Anne » tenus par Jean Oury qui développe son approche des concepts tels que « espace et transfert », « le sens », « l’interprétation », « le collectif », « la décision »… tous traversés par l’expérience clinique au quotidien. Ils sont l’occasion de rencontres des professionnels des divers lieux d’exercice de la « chose » psychiatrique, psychanalytique et pédagogique. D’une façon générale, l’accent est mis sur « la psychopathologie institutionnelle de la vie quotidienne ». D’une étonnante actualité, les propos tentent une mise à plat des idéologies contemporaines en matière de soin (dont les traces se sont aujourd’hui accentuées du côté de l’économique) par un discours collectif, à partir de la pratique. Notre but est qu’une organisation d’ensemble puisse tenir compte d’un vecteur de singularité : chaque usager doit être envisagé, dans sa personnalité, de la façon la plus singulière. D’où une sorte de paradoxe : mettre en place des systèmes collectifs, et en même temps préserver la dimension de singularité de chacun.

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Les séminaires de La Borde 1996/1997

Jean Oury

"Sensibiliser le public à une forme d’appréhension des choses ? Témoigner d’une nécessité pragmatique, éthico-existentielle ? Traduire, à ma façon, ce qui se passe dans le champ psychiatrique afin d’en préserver la densité, la couleur. Illustration de ce fait, quotidien, qui veut que dans toute rencontre (psychiatrique, psychothérapie,…) il est nécessaire que l’on soit seul, sans doublure, en prise directe, sans référence."

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Jean Oury... Celui qui faisait sourire les schizophrènes

Serge Didelet

Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.

Le collectif est soignant, la moindre des choses, un sourire, est au cœur du soin. L’ouvrage est un hommage à cette pratique de soin en la situant sur le plan historique, clinique et culturel. Face à la folie, dont nous ne savons pas grand-chose, la psychothérapie institutionnelle prône la créativité, l’analyse institutionnelle (c’est-à-dire l’analyse de l’aliénation), la libre circulation, le collectif, l’écoute, la relation qui soigne, la veillance, la disponibilité, la non intrusion, et l’entraide ; plutôt que la rééducation psychosociale d’orientation comportementaliste, de plus en plus présentée comme le seul modèle possible des bonnes pratiques, en psychiatrie. La psychothérapie institutionnelle est une forme de la psychiatrie, une alter-psychiatrie.

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Psychothérapie institutionnelle. Histoire et actualité

Joseph Mornet

Dans son ouvrage, Joseph Mornet propose trois grandes parties : Une première dans laquelle il décrit la naissance et le développement de la Psychothérapie institutionnelle et reprend le concept fondamental d’aliénation sociale selon plusieurs perspectives, notamment avec Marx et Sartre. Il montre comment la réalisation de « club thérapeutique » peut en résulter selon une dialectique subtile et opératoire. Dans la deuxième partie, il développe l’idée de l’aliénation mentale en reprenant son parcours dans l’histoire de la folie, puis la « nouvelle administration de la folie » résultant des organisations plus récentes en matière de psychiatrie. Dans la troisième partie, il développe autour des grandes questions de transfert, psychose et institution, la pertinence des outils et des opérateurs conceptuels de la Psychothérapie institutionnelle. Il précise en quoi des concepts fondamentaux, tels que celui de liberté, d’humour et de risques du soin peuvent ou non modifier profondément les conditions d’exercice de nos métiers de psychistes (Tosquelles). Enfin, il accorde une place importante à ce qu’il définit comme « soigner les soignants ».

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Le corps et la psychose - L'objet invisible

Joseph Mornet

Si le corps est le lieu privilégié de rencontre avec le psychotique, son soin en institution et sa rencontre avec les spécialistes sont souvent l’occasion d’un malentendu, comme aimait le souligner Maud Mannoni, les obligeant à interroger leurs pratiques et à y ouvrir d’autres fléchages. C’est ce que retranscrit la première partie de ce texte à travers le cheminement des structurations des soins corporels au Centre psychothérapique Saint-Martin de Vignogoul. Nés des maternages individuels ils ont très vite évolué vers d’autres formes de thérapie corporelle, groupales ou individuelles, toujours en place aujourd’hui. Une réflexion sur les soins corporels et les institutions ne peut s’arrêter à la seule relation soignant-soigné. Le groupe institutionnel a, lui aussi, un corps. Il faut savoir en prendre soin tant il occupe une place privilégiée de projection et de support des dynamiques psychiques qui traversent la vie institutionnelle et s’expriment le plus souvent en symptôme ou passage à l’acte. Enfin, le soin du corps suppose des représentations de ce corps. Trois d’entre elles sont confrontées : celles du médecin, du psychanalyste et de l’artiste.

Prix Coup de Cœur de la 25e Heure du livre

« Jeanne tout court, sans nom de jeune fille, sans nom d’épouse. Jeanne sans état civil ni sac à main. » C’est ainsi que se présente cette frêle jeune femme à sa descente du «train des fous» en septembre 1939. Internée après la mort de son nouveau-né à Ville-Évrard, en région parisienne, elle a été transférée à Saint-Alban avec les autres patients. Dans ce château perché au milieu de la Lozère, une ambitieuse équipe de psychiatres, dont le Catalan Tosquelles, met en place de nouvelles pratiques thérapeutiques. Le maître mot est liberté. Liberté d’œuvrer, d’inventer, de créer, d’échanger. Patients, médecins, religieuses, enfants de l’institut voisin et villageois se rapprochent encore davantage avec la guerre qui gronde. Dans une communauté atypique, que chapeaute la diligente mère supérieure, une nouvelle voie s’ouvre à chacun. Au contact des autres, Jeanne va renaître lentement à la vie et à elle-même.




À propos

«Un très bel hommage à l’audace d’une communauté qui trouve dans la poésie le sens de son action.»Le Monde des Livres

«L’art, de Paola Pigani, de restituer l’univers des monts de Lozère et ce lieu inouï qui fait date dans l’histoire de la médecine et de la Résistance, avec sa façon bien à elle de faire d’abord parler ceux que l’on n’entend ni n’écoute.»Le Matricule des anges

«Paola Pigani tisse habilement fiction et réalité pour explorer la condition asilaire, la résilience face au deuil, et le contexte historique tumultueux, offrant ainsi une plongée poignante dans l’humanité tourmentée.»France 3 Poitou-Charentes

«Je souhaitais faire évoluer dans un lieu vraiment atypique le personnage de Jeanne où une expérience formidable a eu lieu et qui a contribué à sa métamorphose.»Paola Pigani sur France Bleu Isère

» Avec son écriture extrêmement sensible, fissurée de poésie, Paola Pigani rend compte de fâçon vibrante de la vie dans cette étrange communauté.»Lyon Capitale

C’est tout en finesse que l’autrice met en lumière ce tiers-lieu historique et qu’elle propose une vision, une perspective de soin pour demain : voir dans le centre thérapeutique un espace pour se rassurer, colma ter ses blessures, vivre en sécurité. (…) On ramasse page après page quelques débris de vie quotidienne et l’on comprend que c’est l’anodin qui guérit : faire quelque chose de ses mains.»ETUDES

«Une belle page d’Histoire dans un roman tendre et fort.»Baz’art

«Paola Pigani fait œuvre documentaire.»La Lozère Nouvelle

«Un roman documenté à l’écriture lumineuse.»Librairie Tropismes, Bruxelles

«Paola Pigani raconte avec une grande sensibilité la vie des patients et des soignants.»La Dépêche du Midi

«Paola Pigani signe là un magnifique portrait de femme et rend un bel hommage à celles et ceux qui se sont battus pour la liberté.» UNSA Info

«Un magnifique portrait de femme et un bel hommage à ces femmes et ces hommes qui eurent le courage de se battre contre toute forme d’aliénation mentale et politique.»Librairie le Phare, Paris

à paraître en octobre 2024

NIJINSKI dans Le Spectre de la rose, 1911, photo Emil Otto Hoppé

EUGENE DRUET

Les Orientales, danse siamoise par NIJINSKI

19 juin 1910

Nijinski, Petrouchka, Stravinski, Diaghilev

Soudain Nijinski    PERRINE LE QUERREC


De Nijinski on sait qu’il fut danseur étoile

De Nijinski on sait qu’il sautait plus haut que quiconque

De Nijinski on connaît les Ballets russes, Diaghilev, L’Après-midi d’un faune

De Nijinski on connaît beaucoup la légende, les récits, les approximations

De Nijinski on croit connaître

De Nijinski sait-on qu’il dansa jusqu’à ses 29 ans

De Nijinski sait-on la dernière danse le 19 janvier 1919

De Nijinski sait-on ensuite l’effondrement

De Nijinski sait-on qu’il fut interné plus de 30 années

De Nijinski connaissons-nous le grand oubli où il fut abandonné

De Nijinski sait-on l’immobile comme une autre danse

Perrine Le Querrec


S’appuyant sur de nombreuses sources d’archives, Perrine Le Querrec explore l’histoire du danseur Vaslav Nijinski. Des salles de spectacle aux couloirs des cliniques psychiatriques, le danseur passe de la lumière de la célébrité aux ombres de l’absence, du mouvement à l’immobilité.

Dépassant la légende grâce à des années de recherches, écoutant les mille voix qui évoquent le danseur, cherchant une vérité au milieu des interprétations, démêlant la vie intime de la vie publique, Perrine Le Querrec dresse le portrait de son Nijinski…Soudain Nijinski…


Le cahier d’archives

L’utilisation des archives, du matériel médiatique de l’époque, par l’autrice, permet d’envisager la vie de Nijinski sous et hors projecteurs.

Les articles retranscrits au fil de l’ouvrage sont reproduits et indexés en un cahier de 10pages, en fin d’ouvrage.


site Perrine Le QUERREC

https://www.perrine-lequerrec.fr

perrine-lequerrec.fr

Jean, dit Jeannot, est né en France en 1939. De ses années d’enfance à son engagement en Algérie, de la mort par pendaison de son père à sa claustration volontaire avec mère et sœur, Jean, dit Jeannot, échappe à la raison et au monde réel.

En 1971, la mère meurt et les deux enfants, Jeannot et Paule, obtiennent l’autorisation de l’enterrer à l’intérieur de la maison.

Dès lors, Jeannot n’a plus qu’une seule raison d’être : graver son réquisitoire, s’écrire à lui-même, creuser ses mots sur ce plancher qu’il ne quittera plus… Jusqu’à y mourir, cinq mois plus tard.


«Écrire Le Plancher, c’est côtoyer la folie au plus près, s’autoriser la débauche du mot brut, de la syntaxe, emprunter des chemins de réflexion et d’écriture inédits, braver les interdits. C’est aussi donner un corps et une voix à celui dont chacun s’est détourné.

C’est Jeannot le Coupable, celui qui encombre, la société, les mémoires, ce sont ceux dont on se détourne, ce sont les lits supprimés des hôpitaux psychiatriques, ce sont les SDF abandonnés, les malades abusivement enfermés en prison, tous les fragiles, les différents, les marginaux, les furieux.»

Perrine Le Querrec


Adaptation théâtrale par la compagnieLe Qui-Vive

Premières dates :

Théâtre Montdory (76) : 15 nov. 2024

Théâtre Château d’EU (76): 12 déc. 2024

L’Étincelle, festival Curieux (76): Mai 2025.

Saison 2025-2026

Théâtre Marx Dormoy (76)

Théâtre du Rayon Vert (76)

Festival « La Belle Echappée » (72)

Sous réserve :
Avignon en juillet 2025


perrine-lequerrec.fr


Informations techniques Collection

La Sente

ISBN9782376651543 Format 11,5 x 17,5 Nombre de pages 144 

       Date de parution 18/10/2024 

JEAN-CRAMPILH-BROUCARET               BIENTOT AU MAHHSA                  LE PLANCHER DE JEANNOT        SEPTEMBRE 2024

Emmanuel Venet, artisan écrivain psychiatre du guerpir

Emmanuel Venet, artisan écrivain psychiatre du guerpir

Roman de Jean-Pierre Martin